samedi 14 1978

Le port aux planches, la cartonnerie, les lavandières


Depuis le XVIe siècle, les eaux de la Moselle laissaient flotter les grumes, les billes et les “bossets”, paquets de planches.
Ces “voilages”, radeaux flottants avec les voileurs pour guider ces embarcations, transportaient des tonneaux de vin et du sel.
Partis de Raon-l'Étape dans les Vosges, ces bois flottés s’arrêtaient à Pont-à-Mousson au Port aux planches.
Ils y étaient débités en planches, en poutres. Une fois conditionnés, ils repartaient en bateau jusqu’à la mer du Nord en passant par Metz ou par la route pour atteindre Paris.
La rue du Port, anciennement rue du Port aux planches, révèle ce passé.

Un riche passé autour du port


De nombreux métiers vivaient autour de ce bois. Menuisiers, scieurs de long, ébénistes se croisaient. Pour diversifier les activités, une huilerie, un moulin à blé s’y sont installés.


Jusqu’à l’épuisement du lieu au XIXe siècle et, depuis l’Antiquité, les carrières de Norroy-lès-Pont-à-Mousson transportent leur calcaire blanc jusqu’à Nancy par transport fluvial, et même jusqu’à Mayence en Allemagne ou Nimègue au Pays-Bas.
Une Moselle capricieuse

Toutes ces activités étaient liées aux caprices de la Moselle, inondant souvent la cité et célèbre pour la fabrication des plaques d’égouts disséminées dans le monde.

Mais aussi touchée par la sécheresse comme celles du XVe et XVIe siècles laissant le fleuve à sec. Rue de l’Imagerie, une pierre rappelle que l’eau est montée à 1,20 m dans cette voie surélevée par rapport au fleuve.




Sur la photo, ci-dessus, le canal recevait des péniches, françaises et étrangères, qui transportaient de l'huile et du grain car la maïserie était installée à cet endroit. Il y avait aussi le transport de matière comme le bois ou le sable et les graviers ou encore le charbon.




Sur la photo ci-dessus, on voit au font une usine qui était la propriété de la famille ADT, c'était une cartonnerie qui fournissait du carton pour l'usine de Pont-à-Mousson appelé la Tata, disparut aujourd'hui forcement.


Sur la photo ci-dessus, qui datent du début du XXème siècle, on voie au premier plan les lavandières qui laver leur linge dans l'eau de la Moselle par tous les temps, en toutes saisons car la machine à laver n'existait pas. Le linge en coton, surtout les draps devait pesait très lourd lorsqu'il était mouillé et il fallait de la force pour le tirer de l'eau et l'essorer à la force des mains et des bras. Ces femmes devaient travailler en équipe pour pouvoir avoir la force de tordre le linge afin de lui enlever le plus d'eau possible. Surtout que, déjà à cette époque, l'eau était polluée par le passage des péniches, le rejet des eaux usées domestiques et le rejet des eaux usées de certaines usines... Ces lavandières étaient payées par les familles riches chez lesquelles elles travaillées et elles faisaient la même chose pour leur propre compte car il fallait, comme je le disais, que le linge soit propre ce qui leur faisaient le double de travail... Les journées devaient passés vites et la fatigue étant, elles n'avaient pas besoin de somnifère pour dormir le soir venu et devaient se couché de bonne heure.

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