Pont-à-Mousson, est riche en monuments dont l'architecture à traverser les siècles et les guerres. Les Eglises sont les principaux monuments avec l'abbaye des prémontrés et la place Duroc. Arrêtons-nous déjà, à l'église de Saint-Martin.
Eglise St-Martin
Cette Eglise a été construite du 13e au 15e siècles et a été classée Monument historique par la liste de 1840
Cette église conventuelle de l'ordre des Antonins est édifiée à la fin du xiiie siècle sous le vocable de Saint Antoine en complément d'une maladrerie qui existait déjà dans la ville. Elle est consacrée par le Vicaire général de l'évêque de Metz, Adhémar de Monteil. À la suite de la création de l'université en 1572 par le pape Grégoire XIII, l'église est attribuée, en 1574, aux Jésuites qui l'utilisèrent jusqu'en 1768, date de leur expulsion du Duché de Lorraine. En 1776 elle est rattachée à l'ordre des chanoines réguliers, qui en font la chapelle du collège et de l'École Royale Militaire. Le 3 juin 1786 elle remplace l'église paroissiale du quartier de la rive droite de la Moselle, sous le vocable Saint Martin, après de nombreuses années de tractations entre les habitants de la paroisse, les magistrats de la ville, les chanoines et l'évêque de Toul.
Les tours de l'église reprennent la forme octogonale, en proportions plus réduites, des tours de la cathédrale Saint-Étienne de Toul, ce qui explique la richesse de leur décor comparé au soubassement des tours d'un gothique plus ancien. Ces tours serviront de modèle à l'extraordinaire façade flamboyante de la Cathédrale de Toul. La rosace et la verrière qui la soutient renvoient plutôt à la fameuse verrière d'Hermann de Münster sur la façade de la cathédrale de Metz. On peut également admirer le portail richement décoré, cette fois encore inspirée de la Cathédrale de Toul, mais dont la statuaire fut refaite au 19e siècle d'après les originaux détruits à la Révolution. On trouve un transept non-saillant, mais nettement visible en élévation, comme souvent dans la tradition Lorraine, c'est à cet emplacement que se trouvait le jubé, réutilisé au 17e comme tribune d'orgue.
La sobriété du chœur gothique du 13e siècle et l'élégance de la nef du 15e siècle tranche avec les éléments décoratifs du 18e, de style classique, et intégrés dans le respect de l'édifice médiéval. L'ancien jubé, l'un des rares jubés de Lorraine à être conservé, sert de tribune d'orgue et témoigne de la finesse d'un gothique flamboyant, encore très en vogue dans la Lorraine jusqu'au 16e siècle.
Tous les éléments classiques sont des apports dû aux Jésuites, actifs dans l'Université de Pont-à-Mousson, face à l'église : Ainsi, le maître-autel et les décorations du chœur furent intelligemment mis en place dans une configuration qui rappelle encore la cathédrale de Toul. Les tableaux sont surmontés d'une corniche supportant des reliquaires en bois doré et des statues de Saints. La chapelle Saint-Pierre-Fourier est décorée dans un style très italien utilisant marbre noir et pierre blanche. La chapelle Saint-François-Xavier est représentative du style baroque, peu fréquent en Lorraine.
Au Moyen Âge il eut un mur séparant le peuple et les Antonistes. Le peuple venait se faire soigner.
Le Sépulcre de Pont-à-Mousson
Mise au tombeau à treize personnages, réalisée vers 1420 par le Maître de Pont-à-Mousson dans lequel l'influence allemande du "Heilige Grab", et la finesse des écoles champenoises et flamandes, aurait été commandé par Baldemar-Johannis de Biebelnheim, qui dirigea la maison des Antonistes de Pont-à-Mousson de 1415 à 1430. C'est un des plus anciens monuments de ce genre en Lorraine et qui influencera toutes les mises au tombeau successive, en partie les œuvres de Ligier Richier notamment son fameux Sépulcre. Quelques gisants médiévaux d'un chevalier et d'une princesse de Bar y sont également remarquables, sous un enfeu plus récent. Tombeau armorié de Geoffroi de Kaysersberg, mort en 1358, dans le bas-côté sud, à gauche du Sépulcre. Monument funéraire mural d'Esther d'Aspremont, morte en 15928, du côté nord.
Tombeau de Geoffroi de Kaysersberg († 1358)