mercredi 30 1994

Affaire Christophe Favier

Nous sommes le vendredi 30 Nov 1994, c'est l'hivers sur Metz et un jeune homme va commettre ce soir-là irréparable et une jeune femme va perdre la vie.

Christophe Favier en 1995


Elle avait 27 ans, elle se prénommé Françoise Rodriguès et faisait commerce de son corps en qualité de péripatéticienne. Originaire du Toulois, elle avait l'habitude de se rendre régulièrement en fin de journée sur le parking du Roi Georges, au centre-ville dans la cour dite de l'ancienne gare avec sa petite golf, pour y pratiquer son métier en faisant le commerce de ses charmes. Elle avait l'habitude de pratiquer, comme bon nombre de ses collègues, son commerce dans sa voiture, ce qui évité de payer une chambre. François Rodriguès était bien connu du gérant de la station-service voisine, où elle allait souvent faire de menues emplettes.

Vendredi 30 décembre 1994, les riverains de cette cour de l'ancienne gare sont intrigués par des cris d'effroi. Le pompiste raconte : " Une voix criait : "arrêtez-le, arrêtez-le !", j'ai vu passé ensuite un jeune homme en courant mais sur l'instant je n'ai pas réagi."

Françoise Rodriguès s'était extraite de sa voiture, elle était pratiquement nue. Elle perdait son sang en abondance, elle avait reçu de multitude de coup de couteaux, dira un sauveteur arrivé sur les lieux. La jeune femme a été poignardée et égorgée par son dernier client. Une silhouette sombre court dans la lumière morbide orangée des candélabres de la rue, c'est l'agresseur qui tente de fuir. Le meurtrier est aperçu par l'amie de la victime qui travail non loin de là et par le pompiste dans une second temps. L'homme mystérieux, court à toutes jambes vers la gare de Metz, laissant sur son passage des traces de sang, indiquant qu'il s'était lui-même blaisé sérieusement au cours de l'agression de Françoise. Les traces s'arrêtent devant la brasserie 2000, là où il avait garé sa propre voiture, avec laquelle il a pris la fuite en direction de Pont-à-Mousson.

Le meurtrier dont les papiers furent retrouvés par la police dans le véhicule de la victime est donc rapidement identifié. Il s'agit de Monsieur Christophe Favier âgé de 21 ans né à Pompey. Celui-ci demeuré au 8 rue du 26ème Bcp à Pont-à-Mousson depuis deux mois. La traque fut lancée par les gendarmes et la polices car il fallait arrêter rapidement le meurtrier avant qu'il fasse d'autres éventuelles victimes.

Le meurtrier a mobilisé gendarmes et policiers entre Pont-à-Mousson et Dieulouard. Christophe Favier à l'époque des faits était décrit comme une personne réservée, taciturne, qui ne donnait même pas un bonjour à ses voisins qu'il croisait dans l'immeuble.

Au 8 de la rue du 26ème Bcp alors qu'elle s'apprêtait à sortir, une voisine aperçois une constellation de gouttelettes de sang dans le couloir ainsi que des traces ensanglantées sur la porte du 1er appartement, y aurait-il eu un meurtre dans cet l'appartement ? Une autre victime serait-elle à l'intérieur ? La voisine paniquée ne se pose pas la question, elle ne sait pas encore ce qu'il sait passer, ni les habitants de la commune d'ailleurs, ils l'apprendront par le journal régionale le lendemain au réveil. Donc, elle rebrousse chemin pour contacter la police. La police lui conseil de s'enfermer chez elle. Là, une équipe de policier arrivent très rapidement sur les lieux, mais il est trop tard, le suspect a déjà pris la fuite et l'appartement était vide. D'ailleurs, il était vide déjà quand une premiere patrouille était venu, pour appréhender le suspect chez lui. Stupide pour laisser son portefeuille et ses papiers dans la voiture de la victime mais pas assez pour se faire coincer chez lui.

Le samedi matin, les hommes de la Srpj de Metz et les policiers de Pont-à-Mousson, sont reparti après avoir visité son appartement dans lequel des traces de sang étaient visibles partout, même sous la commode selon un voisin qui était demandé en témoin de la perquisition. Une planque avait été mise en place non loin de l'immeuble afin de tenter apprehender le meurtrier le soir du meurtre et elle fut levée le samedi à 13h00. Vers 17h30 la Srpj regagnait Metz, le meurtrier paraissant avoir décidé de prendre la poudre d'escampette...

Le premier de l'an le jeune meurtrier, fut aperçu l'après-midi au centre-ville de Pont-à-Mousson par des mussipontains et, visiblement il était blessé à une main. Le même jour à 18 h 00, les gendarmes de Dieulouard ont tenté d'intercepter la 306 volée par le dit suspect sur la D10 qui mène au pont de Mons. La voiture du suspect s'est engagée sur une centaine de mètres, dans un chemin en contre-bas. Le conducteur a pris la fuite, à pied en franchissant l'autoroute. Les gendarmes ont donc perdu sa trace dans ce secteur que semblait particulièrement bien connaître le fuyard. Le blouson du fuyard a été récupéré dans le véhicule et sera mise à profit des maîtres-chiens pour retrouver sa trace. Les recherches se sont faites au départ sur le secteur de Bezaumont, Ste-Geneviève, où le jeune homme avait des attaches familiales pour s'orienter ensuite vers Pont-à-Mousson même...
5ème jour de cavale :

Malgré les diverses planques des policiers de la sûreté urbaine de Metz, chargés de l'enquête sur la mort de Francoise Rodriguèse, Christophe Favier restait introuvable au soir du 3 janvier 1995. Pourtant, les grands moyens ont été employés pour mettre la main sur ce jeune homme de 21 ans, qui a passé une partie de son enfance à Ste Geneviève. Il y eu un renforcement du nombre des policiers, patrouilles plus serrées, présence de la brigade canine. D'autant que le jeune meurtrier avait été vu dans la journée du 3 janvier entre Loisy et Ste Geneviève, traversant les champs. Le dispositif policier c'est donc déplacé vers cette zone, située à 7 km du chef-lieu de canton et où demeuraient les parents de C. Favier. La police a même supposé que le jeune homme était armé d'une arme de type 22 LR... Un hélicoptère avait même été prévu pour localiser le suspect.

Christophe Favier arrêté à Dieulouard.

Le meurtrier de la jeune prostituée de Metz fut interpellé en douceur par les Gendarmes de Dieulouard le 5 janvier après une semaine de cavale. Christophe Favier a été interpellé alors qu'il tentait de fracturer une fenêtre de la grand-mère au 24 rue de la Quemine, au centre de la commune de Dieulouard, où il voulait se cacher. Il fut mis en examen par le juge Noris de Metz pour homicide volontaire et a délivrer un mandat de dépôt à la prison de Metz Queuleu dans l'attente de son procès. Rien n'a filtré de l'audition du meurtrier. On ne sait donc pas pourquoi il s'est acharnait sur la pauvre Françoise Rodriguès qui d'après l'autopsie portait les traces d'une multitude de coup de couteau.

Françoise Rodriguès était mère d'un enfant et résidait à Nancy mais travaillé la nuit sur Metz, là où elle a connu une fin atroce.


Le lieu sur lequel a été arrêté le suspect - la maison de sa grand-mère


Si mes souvenirs sont exacts, l'individu Christophe Favier dont j'étais le voisin a été condamné à 20 ans de prison et donc il devrait être libre aujourd'hui et âgé bientôt de 50 ans... Si l'un d'entre vous a des infos sur ce fait divers, documents, photos et si vous le voulez bien, vous pouvez me transmettre les infos en prenant l'adresse mail suivant : pont.a.mousson@outlook.fr

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