Un problème technique lors du redémarrage du seul haut-fourneau en état de marche de Saint-Gobain à Pont-à-Mousson entraîne du travail à temps partiel pour des salariés de l'usine. Les syndicats souhaitent une indemnisation à 100%, la direction propose 84%.
Les hauts fourneaux Saint-Gobain à Pont-à-Mousson à l'arrêt. Après le retour des vacances, le redémarrage du four numéro 2 pose de gros problèmes. "Il y a un souci technique", explique le directeur industrielle Christophe Regnault. "Nos fours sont à froid donc il faut être prudent. Il faut six jours en général pour redémarrer. Il n'y a rien d'exceptionnel concernant cet incident mais on ne peut pas pour le moment produire de la fonte dans de bonnes conditions"
Le four devait initialement repartir le 16 août. Après un premier échec, il y en a eu un nouveau ces derniers jours. Aujourd'hui, une nouvelle procédure a été lancée. "Le plus gros risque, c'est qu'on a des parties refroidies et que l'eau et la fonte sont comme chien et chat. Il y a production d'hydrogène lorsque l'eau est en contact avec la fonte et donc un risque d'explosion. Face à ce risque-là, qu'on maîtrise, on se doit d'être très pointu. On prend donc toutes les précautions nécessaires parce que notre priorité, c'est la sécurité des personnes."
Aujourd'hui, le four numéro 1 est en phase de déconstruction. Dans cette usine, cette normalement le four numéro 3 qui est en première ligne, c'est le plus gros. Mais il est en ce moment en maintenance jusqu'à la mi-septembre. "J'ai confiance dans nos équipes pour que le four numéro 2 redémarre mais dans tous les cas nous sommes confiants pour redémarrer à la mi-septembre notre four numéro 3."
Des salariés au chômage partiel
Les 800 salariés ne sont pas au chômage partiel. Il y a encore des stocks dans l'usine à envoyer aux clients. D'autres salariés ont réussi à décrocher une formation le temps de la reprise des hauts fourneaux. La direction a proposé de maintenir les salaires à 84% pour ceux impactés. Les syndicats demandent un salaire égal.
Face à la conjoncture économique, cette baisse à ce moment de l'année n'est pas la bienvenue pour Julien Hézard, délégué CGT chez Saint-Gobain : "En termes de pouvoir d'achat, c'est embêtant de perdre 16 % de son salaire le mois de septembre qui en plus le mois de la rentrée. On sait que ça va être compliqué s'il y a des impacts sur les salaires."
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