Dans les méandres mystérieux du bassin mussipontain, un homme d'une soixantaine d'années, au visage marqué par le temps et les secrets, errait tel un spectre dans le village de Maidière, se faisant passer pour un humble vendeur de calendriers.
Depuis quelques jours, il s'immisçait dans les rues et les maisons, semant des mensonges comme d'autres sèment des graines. Ce jour-là, il frappa à la porte d'une jeune fille de dix-neuf ans, dont l'innocence brillait comme une étoile dans la nuit.
Elle lui ouvrit, et l'homme, avec une voix mielleuse, entama son récit trompeur, une litanie de promesses et de faux agréments. Mais la jeune fille, dotée d'un esprit aiguisé, ne se laissa pas séduire par ses paroles envoûtantes. D'un geste ferme, elle referma la porte, mais l'individu, tel un démon tenace, parvint à bloquer l'accès avec son pied, un sourire perfide aux lèvres.
« Je ne suis pas qu'un simple vendeur de calendriers, » murmura-t-il, sa voix se faisant plus grave, « je suis également magnétiseur, un guérisseur des douleurs invisibles. » Il s'approcha, ses mains se mouvant comme des ombres, et commença ce qu'il appelait un « massage », effleurant le cou de la jeune fille avant de descendre vers des territoires interdits. Ce qui aurait dû être un acte de soin se transforma en une agression sordide.
Lorsque ses mains s'aventurèrent vers sa poitrine, la jeune fille, animée par une force insoupçonnée, réussit à se libérer de l'étreinte de son agresseur. L'homme, déconcerté, quitta les lieux, poursuivant sa sinistre tournée des calendriers, ignorant que le destin avait d'autres plans pour lui.
Sur son chemin, il croisa des policiers, figures de la loi en pleine ronde, qui procédaient à des contrôles aléatoires. Interpellé par les agents du commissariat de Pont-à-Mousson, il fut conduit en garde à vue. Là, dans l'ombre des interrogatoires, il reconnut les faits, mais sa fierté déchue l'empêchait d'admettre sa culpabilité. Il répétait, tel un automate, qu'il était un magnétiseur, un homme de lumière dans un monde de ténèbres.
Son destin désormais scellé, il se tenait dans l'ombre des murs du tribunal de Nancy, attendant le verdict de son âme qui étais prévu pour le mois de septembre. Les heures s'étiraient comme des ombres dans un crépuscule éternel, et dans les couloirs du temps, les murmures de la justice s'élevaient tels des échos d'un autre monde, résonnant avec une intensité presque surnaturelle.
Chaque souffle du vent semblait porter avec lui le poids de ses actes, une charge invisible qui le suivait comme une ombre insidieuse, insatiable. Les vérités, telles des spectres, dansaient autour de lui, prêtes à se révéler dans toute leur cruauté. Dans ce royaume où les mensonges s'effritent comme des feuilles mortes sous le poids de l'automne, il savait que les secrets ne peuvent demeurer enfouis. Le tribunal, tel un oracle impassible, attendait de prononcer son jugement, et il était conscient que, dans ce monde où la lumière et l'obscurité s'affrontent, chaque âme doit un jour faire face à ses démons. On n'échappe pas à son Karma !
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