Aujourd'hui à l'emplacement de l'ancienne Sute c'est un parking à ciel ouvert dans l'attente de constructions d'habitations. J'ai retrouvé un article de presse datant du mardi 19 janvier 1988. Voici ce qu'il raconte sur le lieu historique où il y a eu aussi l'entreprise ADT.
Des grandioses bâtiments reconstruits par les Jésuites au 15ème siècle à l'image de ceux des Prémontrés, il ne reste aujourd'hui bien peu de chose, une partie de l'aile Est d'un ensemble en "U", édifié entre l'Eglise et la rue de l'Université et donnant sur la rue Gambetta ; au chevet de l'église, les restes complétement modifiés du bâtiment qui abrita la bibliothèque de l'université, dont les boiseries ont été transferées à Nancy et qui ornent aujourd'hui la bibliothèque publique de Nancy.
Un observatoir autrefois :
Les Jésuites en effet, au début du 18ème siècle, avaient entrepris de remplacer les anciens bâtiments des Antonistes qui abritaient une partie de l'université depuis 1572. L'ensemble qu'ils édifièrent comportait un pavillons central à 2 étages, adossé au cloître de leur église. Au rez-de-chaussée de ce pavillon un vaste vestibule conduisant à l'escalier d'honneur qui aux dires des contemporains, était un chef d'oeuvre. Il fut détruit à la fin du 19ème siécle pour faire place à les ateliers.
Les deux ailes pérpendiculaires au pavillon central s'étendaient jusquà la rue actuelle de l'Université. L'aile Ouest fut détruite en 1944, elle longeait l'actuelle rue St-Martin qui ne fut percée qu'à la Révolution, à la place de la pharmacie des Jésuites, du Muséum et du Jardin botanique.
Une usine à la place des jardins
Entre les ailes au 18ème siècle s'étendait un jardin, au bout duquel l'architecte Malbert-Lebrun édifia en 1721 une longue galerie à arcades terminée par deux pavillons. Le pavillon central surmonté d'un étage, servait d'observatoire.
Après le transfert de l'université à Nancy en 1768, les bâtiments furent vendus, transformés en usine. Ils abritèrent au 19ème siècle les établissements ADT.
L'espace occupé jadis par les jardins de l'université fut envahi de constructions diverse à usage industriel. L'incendie de 191 fit disparaître les hatus combles d'ardoises, remplacées alors par une toiture en tuiles.
Les destructions de la seconde guerre mondiale consommèrent la disparition de l'ensemble du 18ème siècle, hormis la partie de l'aile Est, toujours existante. A sa place on édifia les bâtiments de l'internat du lycée et le gymnase, contre lequel on replaça une porte du 18ème siècle heureusement préservée.
La galerie et l'observatoire qui fermaient la perspective des jardins furent démolis en 1913 et les vestiges sculptés déposés à l'abbaye des Prémontrés. Ils ont aujourd'hui disparu...
Le premier "Saint-Martin"
Derriere l'observatoire, qui avait été construit à la hauteur de l'actuel presbytère de St-Martin, se dressait l'église paroisiale du quartier, le premier St-Martin, entourée de son cimetière.
On s'y rendait par la rue du Camp, ancienne Grande Rue St-Martin, aujourd'hui rue du Quai. Il n'en subsiste qu'un encadrement de porte latérale, encastré dans le mur de l'usine, rue du Quai, et que l'on va s'efforcer de conserver...
Interview de Pierre Lallement Historien de Pont-à-Mousson pour le journal l'Est-Républicain le 18/01/1988
L'université à St-Martin au 17ème Siècle rive droite |
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