La Place Duroc à Pont-à-Mousson en 1964
Le soleil d’été baignait la place Duroc de ses rayons dorés, illuminant les arcades Renaissance qui bordaient le vaste triangle. Les pavés, usés par le temps et les pas des générations, résonnaient sous les chaussures des badauds.
En ce temps-là, la place était le cœur vibrant de la ville. Les fêtes y étaient légion, et chaque événement était une occasion de célébrer la vie. La fanfare de Pont-à-Mousson, fière et talentueuse, prenait place sur un petit estrade, ses cuivres étincelants sous le soleil. Lors des cérémonies officielles, leurs notes solennelles s’élevaient dans l’air, portant l’émotion et l’histoire de la ville.
Les stands de vêtements, colorés et aguicheurs, rivalisaient d’élégance. Les dames flânaient, touchant les étoffes, imaginant les robes qu’elles porteraient lors des prochaines festivités. À côté, les étals d’électroménager exposaient les dernières merveilles technologiques : des réfrigérateurs modernes, des machines à laver révolutionnaires, et même un téléviseur noir et blanc qui fascinait petits et grands.
Les enfants, les yeux brillants d’excitation, se pressaient autour des manèges. Le carrousel, avec ses chevaux de bois sculptés à la main, tournait au son d’une vieille mélodie. Les rires et les cris s’élevaient, mêlés à l’odeur sucrée des barbes à papa et des pommes d’amour.
Et les bonbons ! Ah, les bonbons ! Les étals débordaient de douceurs colorées : des berlingots à la mirabelle, des caramels fondants, des sucettes acidulées. Les enfants glissaient leurs pièces dans les mains ridées des marchands, repartant avec des trésors sucrés.
Mais ce qui régnait en maître sur la place, c’était l’insouciance. Les soucis semblaient s’envoler, emportés par la brise légère. Les familles se retrouvaient, les amis se saluaient, et chacun savourait ces moments simples, ces instants de bonheur partagé.
La fontaine au centre de la place, érigée en 1931, rappelait le dévouement des ambulanciers volontaires américains pendant la Grande Guerre. Son eau claire chantait une mélodie apaisante, comme pour effacer les cicatrices du passé.
Et ainsi, dans ce Pont-à-Mousson de 1964, la place Duroc était bien plus qu’un simple lieu. C’était le théâtre des vies qui s’entrecroisaient, des rires qui résonnaient, et de l’insouciance qui dansait dans l’air chaud de l’été.
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