Le général Henri Lebocq |
Bombardement du 11 août 1914
“Pont-à-Mousson a été bombardé à 10 heures du matin par de l’artillerie lourde … des centaines d’obus sont tombés sur la ville, tuant et blessant des habitants et démolissant des maisons; l’effet de ce bombardement a été nul sur la patriotique population de Pont-à-Mousson. Il faut remarquer que Pont-à-Mousson est une ville ouverte et qu’aucun peuple civilisé ne se permettrait de bombarder une ville ouverte. Les Allemands ont mis le comble à leur sauvagerie en faisant tomber des obus sur le collège et l’hôpital. De pareils procédés soulèveront l’indignation du monde civilisé.” Communiqué de la guerre du 13 août 1914.
Martyrs civils
A Vandières, le 21 septembre 1914, le curé, l’Abbé Jules Mamias et plusieurs de ces concitoyens, M. Fayon âgé d’une soixantaine d’années, M. Durand et deux jeunes gens de vingt ans, Périllat et Boussardin ainsi qu’un enfant de 15 ans furent brutalement saisis par les Allemands et conduits du côté de Bayonville. Là, dans un champ, à cinq mètres de la route, ils leur font creuser leur fosse et les fusillèrent. Est Républicain (1919) article sur l’exhumation des corps.
Les Loups du Bois-le-Prêtre
“Au Bois-le-Prêtre, sur les hauteurs qui dominent la Moselle au Nord-Ouest de Pont-à-Mousson, sur quatre kilomètres, du premier octobre 1914 au 15 août 1915, 132 offensives furent menées par la 73ème division commandée par le Général Lebocq, aidé de la brigade mixte, dite de Toul, sous les ordres du Général Riberpray. Ces unités comptaient parmi les meilleures : on les appela «les Loups du Bois-le-Prêtre.» Elles étaient assistées de trois formations d’artillerie et d’éléments du 10ème Génie. Elles furent remplacées en 1915 par la 16ème Division Coloniale. Au cours de ces combats acharnés, les pertes furent lourdes : plus de 7000 tués du côté français, autant chez les Allemands qui donnèrent au Bois-lePrêtre le surnom de «Witwenwald», le Bois des Veuves.” Pierre LALLEMAND dans “Un siècle de vie quotidienne à Pontà-Mousson, 2001
“Le Bois-le-Prêtre, ce 4 mai 1915, en gravissant, à travers les sentiers d’épines fleuries, où la canonnade ne s’arrête pas, où nous avons tous les amis, où les officiers et les soldats d’infanterie, au prix de sacrifices héroïques, pied à pied, gagnent du terrain chaque jour, chaque nuit, reçoivent et repoussent les furieux assauts allemands” Lettre de Maurice Barrès. “De toutes les visions d’horreur que la guerre m’a offerte, c’est au Bois-le-Prêtre que j’ai vu peut être les plus effroyables” Raymond POINCARÉ lors de la visite à Pont-à-Mousson du 2 juin 1915
“Nous sommes couverts de boue des pieds à la tête; c’est une vie sale et misérable au delà de toute description… on dort sous terre, on se couche et on mange dans la boue,; nos mains, notre figure, nos uniformes et surtout nos pieds en sont enduits… l’impossibilité de se laver, même les dents, car l’eau -sauf la pluie, est rare - et il est interdit de la boire… A.C. Champollion, américain engagé volontaire, tué d’une balle dans la tête le 23/03/1915.
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