Juste après avoir pointé sa petite carte de chauffeur, prêt à emmener des gosses à l’école, un conducteur de bus de Pont-à-Mousson s’est vu cueillir par les forces de l’ordre. Son erreur ? Être positif, mais pas au bon endroit : positif à la cocaïne et à l’héroïne. À croire qu’il avait confondu son Thermos de café avec une seringue.
Depuis la mort d’une adolescente, fin janvier dans l’Eure-et-Loir, tuée dans un car conduit par un chauffeur lui aussi chargé comme une mule, les flics ont décidé de multiplier les contrôles aux abords des bus scolaires. Résultat : lundi dernier, c’est un quinquagénaire local qui s’est fait pincer, le nez sans doute plus blanc que son permis. Au volant, prêt à embarquer des enfants, il a eu droit à la totale : test d’alcoolémie, test de stupéfiants, et hop, jackpot. Cocaïne ET héroïne. Double combo. Pas mal pour un lundi matin.
L’homme, digne comme un collégien surpris avec une clope, a d’abord nié en bloc. Puis, devant les analyses toxico, il a fini par admettre du bout des lèvres qu’il avait bien consommé… mais promis-juré, « il y a plusieurs jours ». Parce qu’évidemment, l’héroïne, ça reste dans le sang comme une pastille Vichy.
Et la justice, dans toute sa sévérité de tigre en peluche, l’a condamné à… roulement de tambour… cinq mois de prison avec sursis et six mois de suspension de permis. Voilà donc un chauffeur de bus héroïnomane qui repart libre comme l’air, avec juste une petite tape sur les doigts et l’interdiction de conduire un demi-anniversaire. C’est rassurant : tant qu’il ne reprend pas le volant d’un car scolaire sous LSD, tout va bien. Les enfants peuvent dormir tranquilles, bercés par la douce mélodie du sursis made in République.
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