vendredi 14 1988

Le Chateau de Charmilly

Dans le tourbillon de notre jeunesse des années 80, nous étions des aventuriers urbains, attirés par le mystère et la beauté des sites abandonnés de notre ville. Parmi ces lieux oubliés, le château de Charmilly se démarquait, un joyau délaissé, propriété de la mairie en cette année 1988.

Nous avons bravé les interdits, grimpant par-dessus le mur hérissé de morceaux de verre destinés à dissuader les intrus. Mais notre passion d’aventuriers était plus forte que tout obstacle. Nous nous sommes retrouvés devant la porte d’entrée, légèrement entrouverte, comme une invitation à découvrir les secrets qu’elle gardait.

Nous avons pénétré dans ce magnifique édifice avec respect et admiration. Chaque pièce révélait le talent des architectes d’antan, chaque détail témoignait d’un passé glorieux. C’était un voyage dans le temps, une aventure palpitante qui nous a laissés émerveillés, mais aussi attristés par l’abandon de ce lieu chargé d’histoire.

Ignorants alors que le château appartenait à la mairie, nous avons été surpris d’apprendre, quelque temps après notre visite, que la mairie avait décidé de reprendre possession du bâtiment pour le louer au parc naturel de Lorraine. Cette nouvelle aventure pour le château de Charmilly a ajouté une autre couche de mystère et de passion à notre souvenir inoubliable. J'ai retrouver l'article qui parlait de cette époque.

Article paru dans ER le vendredi 14 octobre 1988

A partir de janvier 89, le siège du parc naturel régional de Lorraine élira ses quartiers au château de Charmilly. Les travaux intérieurs ont débuté le 21 séptembre dernier. Petit-à-petit la superbe propriété du début du siécle retrouve tout son cachet.

Cette maison de maître qui appartenait à la famille Husson sera exclusivement occupée par le Parc naturel. Au rez-de-chaussée, on trouvera diverses pièces dont une très vaste qui servira de hall d’expositions, à l’occasion ou de salle de réunion. A l’étage : l’accueil, le secrétariat, le bureau du directeur administratif et un ensemble de bureaux paysagers. La partie des combles habitable abritera les archives.

Conserver le style.

Tout a été étudié pour que le style de la demeure soit au maximum respecté. En 1987, le toit a été entièrement refait en ardoises. Sur les façades rien a été touché. Elles ont simplement été lavées. Seules les huisseries trop atteintes par le temps ont dû être remplacées. De même, l’escalier intérieur en pierre a été conservé ainsi qu’une belle mosaïque dans le hall d’entrée, significative de l’époque et tous les parquets d’origine.

Le montant de la première tranche des travaux (couverture en 1987) s’est élevé à 500000 F. Celui de la deuxième tranche qui vient de débuter à 1 800 000 F (revêtements des sols, peintures, installation du chauffage au fuel, isolation interieure…)

Le haut mur extérieur de la propriété qui cachait la vue sur la maison laisse place à un muret qui sera surmonté d’une grille métallique. Le portail d’entrée sera légèrement en retrait. Un parking pouvant accueillir 17 véhicules existera à l’arrière de la bâtisse.

Le sous-sol non exploitable a été approfondi. On y réalisera des vestiaires, des sanitaires. On y installera aussi la chaufferie. Le chantier est mené d’un bout à l’autre par la ville. Seule, Melle Henrion architecte du CAUE a prêté gracieusement son concours pour les problèmes de couleurs, de décoration intérieure.

Le chateau de Charmilly


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